Les ETF indexés sur le bitcoin et la menace du BlackFork

L'année 2024 a commencé en trombe dans le monde de Bitcoin et des cryptomonnaies : le mercredi 10 janvier, 11 ETF indexés sur le bitcoin (BTC) ont été approuvés par la SEC, le gendarme financier américain, au terme d'une procédure qui avait cours depuis plusieurs années. Cette décision a provoqué la réjouissance d'une partie la communauté, en raison de l'éventuelle hausse du prix qu'elle va pouvoir amener. Mais a elle aussi suscité l'inquiétude, notamment en ce qui concerne l'altération des caractéristiques fondamentales de Bitcoin.

Des ETF pour Bitcoin

Un ETF, pour exchange-traded fund ou fonds négocié en bourse en français, est un fonds de placement en valeurs mobilières dont les parts peuvent être échangées en bourse. Ce produit a pour objectif de répliquer les performances d'un actif ou d'un panier d'actifs déterminé, de sorte à rendre accessible l'investissement pour le particulier. Les ETF sont typiquement utilisés pour les indices boursiers, comme le S&P500 aux États-Unis ou le CAC40 en France.

Un ETF est constitué de parts qui sont échangées sur les marchés financiers. La valeur de ces parts peut être garantie de deux manières principales : la réplication physique, où l'actif sous-jacent est détenu par le fonds, et la réplication synthétique, où la performance est reproduite grâce à des paniers d’actions liquides achetés auprès d’une banque d’investissement (via des swaps). Les ETF peuvent aussi concerner deux sortes d'actifs : soit l'actif lui-même auquel cas on parle d'ETF au comptant (ou spot), soit un contrat à terme, auquel cas on parle d'ETF futures.

Les ETF (spot et futures) sont aussi présents sur le marché des matières premières (commodities). Ainsi, des ETF physiques adossés à l'or ont émergé dans les années 2000, dont notamment SPDR Gold Trust (GLD) ou l'iShares Gold Trust (IAU) — l'ETF de BlackRock. Cette démocratisation de la spéculation sur le cours de l'or, grâce à la liquidité apportée, a accompagné la hausse formidable du cours de l'once d'or, qui est passé de 300 à 1800 $ entre 2002 et 2011.

Il est naturel que les personnes qui considèrent le bitcoin comme de l'or numérique et comme une réserve de valeur demandent la mise en place d'un ETF indexé sur le bitcoin, voyant notamment le potentiel de hausse fulgurant que celui permettrait. À partir de 2012, ces personnes ont ainsi soutenu l'émergence d'un tel fonds pour la cryptomonnaie. La première proposition d'un ETF indexé sur le bitcoin remonte à l'année 2013, a été la demande faite par les frères Winklevoss en juillet 2013. Puis, en décembre 2017, des contrats à terme basés sur le BTC sont apparus à la bourse de Chicago (CBOE et CME). En février 2021, le premier ETF physique, distribué par Purpose Investments, a été validé au Canada. En octobre 2021, le premier ETF synthétique, géré par ProShares, a été proposé à la vente, au New York Stock Exchange (NYSE). Mais il a fallu attendre le mois de janvier 2024 pour voir arriver des ETF physiques aux États-Unis et notamment à Wall Street, le principal centre financier du monde.

Le 10 janvier, le gendarme financier étasunien, la Security and Exchange Commission (SEC), a approuvé 11 demandes d'ETF physiques devant être échangés à la bourse du Nasdaq, au NYSE et Chicago Board Options Exchange (CBOE). Ces ETF ont commencé à être négociés en bourse à partir du lendemain.

SigleSponsorDépositaireBourse
GBTCGrayscaleCoinbaseNYSE
IBITBlackRockCoinbaseNasdaq
FBTCFidelityFidelityCBOE
ARKBArk / 21 SharesCoinbaseNYSE
BITBBitwiseCoinbaseNYSE
EZBCFranklin TempletonCoinbaseCBOE
BTCOInvescoCoinbaseCBOE
HODLVanEckGeminiNYSE
BRRRValkyrieCoinbaseNasdaq
BTCWWisdomTreeCoinbaseCBOE
DEFIHashdexBitGoCBOE

Ces ETF sont divers. Nous pouvons citer le cas de GrayScale, filiale du Digital Currency Group, qui propose depuis 2013 une fiducie basée sur le bitcoin, appelée le GBTC, qu'elle a converti en ETF pour l'occasion. On peut aussi citer le cas de VanEck qui a choisi pour dépositaire la plateforme Gemini, gérée par les frères Winklevoss, ces derniers ayant obtenu gain de cause plus de 10 ans après leur première demande. Mais le principal acteur dans cette histoire est BlackRock, le plus gros gestionnaire d'actifs du monde, de sorte qu'on a tendance à réduire le sujet à cette multinationale iconique.

Ces ETF sont des ETF physiques. La SEC a tranché en faveur d'un mécanisme indirect, où la soumission et le rachat des parts se font par un règlement en monnaie classique (« cash creates ») plutôt qu'en bitcoin, mais l'ETF doit se procurer les bitcoins sur le marché. Cela suppose donc la conservation des bitcoins en réserve, et c'est ce qui enthousiasme beaucoup les spéculateurs.

Toutefois, cette détention n'est généralement pas directe : sauf dans le cas de Fidelity, elle se fait par le biais d'un dépositaire. Et le dépositaire largement dominant aujourd'hui est Coinbase Custody, ce qui constitue une grande centralisation de la détention et de l'activité économique.

La capture de Bitcoin

L'entrée en scène des ETF physiques indexés sur le bitcoin s'inscrit dans la financiarisation de Bitcoin qui a commencé en 2012–2013 avec l'arrivée des premiers acteurs financiers classiques dans l'écosystème. Cette évolution s'est accompagnée d'une réglementation de plus en plus drastique des services du secteur, comme les plateformes d'échange, les dépositaires et les processeurs de paiement. Cela se traduit peu à peu par une lente prise de contrôle de la part des autorités en place (dont l'État fédéral américain) qui influencent de plus en plus l'économie de Bitcoin.

La capture d'un protocole ouvert n'est pas une idée absurde. En effet, une telle chose s'est déjà produite par le passé, notamment pour SMTP (un des protocoles derrière le courrier électronique) et pour XMPP (un protocole de messagerie instantanée). Ces protocoles ont été récupérés grâce à une stratégie similaire à la stratégie de Microsoft appelée « embrace, extend, and extinguish » (littéralement « adopter, étendre, et étouffer »), qui consiste à entrer sur un marché en appliquant des normes largement utilisées, étendre ces normes en leur ajoutant des caractéristiques propriétaires (ou privatrices), puis se servir de ces différences afin de défavoriser les concurrents. Cette stratégie était prévue par Microsoft dans le but de récupérer le protocole HTML aux détriment des navigateurs web classiques comme Netscape, ce qui n'a heureusement pas eu lieu.

Dans le cas de Bitcoin, l'idée serait d'adopter BTC comme protocole de base hébergeant une activité financière, attirer l'essentiel de l'activité économique, puis lui ajouter des caractéristiques de censure ou de fiscalité et repousser les quelques dissidents qui resteraient. Dans ce cas, les incitations ne sont pas les mêmes, car elles ne viennent pas uniquement du marché, mais sont distribuées entre plusieurs acteurs : BlackRock et le monde financier qui cherchent le rendement dans un objet spéculatif soutenu par un récit unique, et l'État qui cherche à contrôler Bitcoin le plus possible pour éviter que ses citoyens disposent de trop de liberté. L'ETF constitue un leurre, une imposture, un divertissement qui permet de détourner les individus de ce qui fait réellement la valeur de Bitcoin : la propriété souveraine de son argent obtenue par le biais de la conservation de ses clés privées et par l'échange décentralisé et confidentiel.

Cette inquiétude à propos de la capture de Bitcoin a été soulevée par de nombreuses personnalités dont Arthur Hayes, Chris Blec ou encore Edward Snowden. En France, elle a été exposée par Richard Détente de la chaîne Grand Angle, dans une vidéo intitulée « Comment Blackrock compte tuer Bitcoin ? ». Malheureusement, cette intuition (parfois mal articulée) a subi les foudres des commentateurs qui s'empressaient de se concentrer sur les détails plutôt que de prolonger la réflexion de fond, ce que nous nous proposons de faire ici.

Le « BlackFork »

L'altération du protocole Bitcoin, c'est-à-dire la modification des règles qui garantissent la résistance à la censure et à l'inflation du système, correspond à ce qu'on appelle communément un fork. Elle peut être faite par le biais d'un hard fork, qui est un changement incompatible des règles de consensus, ou bien par l'intermédiaire d'un soft fork, qui est une restriction des règles de consensus pouvant créer une certaine rétrocompatibilité. Dans les deux cas, ces modifications peuvent mener à une scission de chaîne (ce qu'on appelle parfois aussi un hard fork) où deux branches permanentes émergent d'une seule et même chaîne et sont entretenues par des réseaux de nœuds appliquant des règles différentes. Deux systèmes concurrents gérant leur propres unités de compte sont alors créés et coexistent.

Les sponsors des ETF ont dû déterminer, pour les besoins de clarté du contrat, quel type de branche ils prendraient en charge dans l'éventualité d'une scission. Le cas qui a fait parler de lui est celui de BlackRock en juin 2023. Voici ce qui est écrit dans sa demande d'ETF déposée auprès de la SEC :

« Dans le cas d'un hard fork du réseau Bitcoin, le Sponsor, comme le permettent les termes de l'Accord de Fiducie, utilisera sa seule discrétion pour déterminer, en toute bonne foi, quel réseau pair à pair, parmi un groupe de forks incompatibles du réseau Bitcoin, est généralement accepté comme le réseau Bitcoin et devrait donc être considéré comme le réseau approprié pour les besoins de la Fiducie. [...] Il n'y a aucune garantie que le Sponsor choisira l'actif numérique qui aura finalement le plus de valeur, et la décision du Sponsor peut avoir un effet négatif sur la valeur des actions. Le Sponsor peut également être en désaccord avec les Détenteurs de Parts, le Dépositaire des Bitcoins, d'autres prestataires de services, l'Administrateur de l'Indice, les plateformes d'échange de cryptomonnaies ou d'autres acteurs du marché sur ce qui est généralement accepté comme Bitcoin et devrait donc être considéré comme "Bitcoin" pour les besoins de la Fiducie, ce qui peut également avoir un effet négatif sur la valeur des Parts en conséquence. »

D'une part, on note que BlackRock n'envisage pas ici le fait de prendre en charge les deux branches, d'une façon ou d'une autre, par exemple en offrant l'opportunité de retirer les coins de la branche minoritaire. Ainsi, le client, qui prend déjà un risque de garde auprès de BlackRock, ne serait pas crédité des unités correspondantes, causant une perte évidente, si la branche minoritaire avait une certaine importance.

D'autre part, BlackRock se réserve le droit de déterminer la chaîne de son choix, et non suivre la décision des autres acteurs du marché ou la chaîne conservant les règles initiales. Il s'agit là d'une avancée inquiétante, car elle laisse entrevoir la possibilité pour BlackRock de créer sa propre version de Bitcoin, un « BlackFork » tel que nous l'appelons ici. Bien entendu, cette version ne serait pas celle émanant directement du gestionnaire d'actifs mais de la réglementation financière.

En raison de sa position dans le monde financier, il est évident que BlackRock fait partie intégrante du pouvoir en place, le gestionnaire suivant les réglementations qu'il participe également à influencer. C'est pourquoi le protocole promu par BlackRock risque d'être une version altérée de Bitcoin qui implémenterait une mesure de censure des transactions sous prétexte de lutter contre le blanchiment et le terrorisme (LCB-FT). Il s'agirait essentiellement d'un soft fork, c'est-à-dire d'une restriction des règles de consensus, permettant aux blocs produits d'être compatibles avec le protocole initial. C'est pourquoi, dans le cas où la branche de BlackRock serait majoritaire économiquement, le Bitcoin initial serait obligé de procéder à un hard fork pour continuer d'exister. Dans tous les cas, deux systèmes monétaires entreraient en concurrence.

Scénario hypothétique : soft fork de censure de BlackRock et hard fork d'échappatoire des dissidents. Le soft fork exclut les transactions identifiées comme « sales », de sorte que tout bloc en contenant est rendu orphelin. Le hard fork d'échappatoire impose au premier bloc de la scission de contenir une transaction identifiée comme « sale » pour garantir l'incompatibilité.

Majorité économique et proposition de valeur

Il est commun de dire qu'un système qui modifie le protocole sans consensus approximatif de la communauté n'est pas Bitcoin. Et ce sera toujours le discours d'un certain nombre de bitcoineurs qui jugeront que le « vrai Bitcoin » ne peut pas être le résultat de cette scission controversée, celle-ci ne bénéficiant ni de l'accord des développeurs de Bitcoin Core, ni de celui de la communauté des utilisateurs historiques, et n'étant certainement pas conforme aux principes fondamentaux du concept originel proposé par Satoshi Nakamoto. Cependant, même si ce discours peut se comprendre, il a pour défaut de cacher la réalité économique du processus.

Comme nous avons pu le répéter ici et , Bitcoin est un système essentiellement économique, dont les règles de consensus sont elles aussi déterminées de manière économique. De surcroît, il s'agit d'une monnaie, à savoir un mécanisme servant d'intermédiaire dans les échanges, dont l'utilité dépend de la quantité de biens et de services qu'il permet d'acheter dans le commerce. Cette utilité a tendance à évoluer de manière superlinéaire par rapport à la quantité disponible de biens et de services, en raison du cercle vertueux lié à la liquidité, phénomène qu'on nomme usuellement effet de réseau par analogie aux réseaux sociaux.

Chaque ensemble de règles existant est ainsi soutenu par une économie donnée. De ce fait, chaque système appliquant ces règles possède une importance propre, fonction de l'activité commerciale qu'il véhicule. Le protocole est déterminé par l'application des règles réalisée par les commerçants, les acteurs qui vendent des biens et des services contre du bitcoin, y compris de la monnaie classique (celui qui « achète du bitcoin » est un commerçant). Leur importance dans la prise de décision dépend, grosso modo, de leur activité économique vérifiée par l'intermédiaire de leurs nœuds.

Les autres « utilisateurs », les clients et les détenteurs (si nous pouvons faire une telle distinction, car chacun a généralement été un commerçant), sont aussi importants, dans le sens où ils influencent les commerçants, mais ce n'est pas à eux que revient le dernier mot. Les mineurs n'ont pas non plus de pouvoir direct1, sauf en tant que commerçants recevant des frais pour le service de confirmation des transactions.

Dans le cas d'un ETF, le commerçant réel est le dépositaire (ici Coinbase) qui reçoit les bitcoins des personnes qui souhaitent les changer en monnaie classique. Ce dépositaire est lié par contrat au Sponsor et à la Bourse, de sorte que les trois forment un ensemble. L'activité économique est l'ensemble des règlements nécessaires au maintien du prix de l'ETF, ce qui peut représenter un volume conséquent suivant la volatilité du cours. Ainsi, l'importance économique de l'ETF de BlackRock, des autres ETF et des places de marché réglementées peut très bien surpasser l'importance économique de l'économie dissidente. C'est pourquoi il est probable que le BlackFork dispose, dans un premier temps, de la majorité économique.

Bien entendu, un autre facteur joue : le fait que la proposition de valeur de ce « Bitcoin » serait grandement altérée. Il y aurait ainsi un effet de substitution immédiat qui jouerait en faveur du Bitcoin initial, malgré sa moindre utilité à l'instant de la scission. Par conséquent, il peut nous semble absurde que des personnes puissent adopter le BlackFork.

Cependant, c'est négliger le niveau de propagande et de confusion qui peut émaner du système médiatique (à la télévision ou sur Internet), ainsi que le degré de cupidité à court terme des gens. De plus en plus de personnes n'ont en effet jamais entendu parler des racines cypherpunks de Bitcoin et sont là pour profiter du bitcoin comme une supposée « réserve de valeur ». La proposition de valeur serait le fait que le nombre monte, reposant sur le mythe des 21 millions et la supposée « résistance à l'inflation » qui pourrait exister sans résistance à la censure et sans confidentialité. C'est le « Bitcoin » promu par Michael Saylor depuis 2021. On voit déjà cette narration se développer avec la publicité de VanEck promouvant son ETF, qui dit : « Bitcoin peut vous aider à vous prémunir contre la dévaluation de votre argent par l'État. »

Et l'illusion pourrait tout à fait s'installer. En dépit de son absurdité à long terme, cela pourrait tenir, bénéficiant de la lancée culturelle accumulée par Bitcoin depuis des années. Toute personne qui voudrait miser sur le contraire se retrouverait à combattre des forces extraordinaires et ne pourrait pas s'en sortir. Ne dit-on pas que les marchés peuvent rester irrationnels plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable ?

L'illusion serait brisée lorsque, quelques temps plus tard, un soft fork taxatoire ou bien un hard fork d'inflation serait mis en place, détruisant la maigre proposition de valeur du Bitcoin soutenu par BlackRock. Le BTC deviendrait alors un jeton mémétique sans intérêt objectif, si ce n'est l'histoire qu'il porterait.

La question est de savoir quelle taille l'économie libre peut atteindre avant qu'un tel BlackFork ne survienne. Parce qu'à mon avis un tel jour arrivera, même si cela prendra des années. Le loup est déjà dans la bergerie ; les moutons voudront-ils se préparer à une attaque certaine ?


Notes

1. Contrairement à une idée persistante, ce ne sont pas les mineurs qui donnent à la monnaie sa valeur, le bitcoin n'étant aucunement « adossé » à l'énergie comme on peut le lire trop souvent. Cela ne veut pas dire que les mineurs ne peuvent pas avoir une influence (par l'intermédiaire de leur capacité à attaquer une chaîne en la censurant), mais il s'agit là d'une influence qui est subsidiaire au pouvoir des commerçants. Ainsi, si la centralisation du minage et sa réglementation sont des problèmes évidents, ils ne sauraient entrer dans l'équation ici.

Je suis fasciné par les cryptomonnaies et par l'impact qu'elles pourraient avoir sur nos vies. De formation scientifique, je m'attache à décrire leur fonctionnement technique de la façon la plus fidèle possible.

4 Responses

  • Michel Kapel

    Je ne suis pas sûr d’avoir compris votre phrase.

    La proposition de valeur serait le fait que le nombre monte, reposant sur le mythe des 21 millions et la supposée « résistance à l’inflation » qui pourrait exister sans résistance à la censure et sans confidentialité.

    Est-ce que vous auriez oublié un « ne » pour
    « qui ne pourrait exister sans résistance »
    Où est ce véritablement une affirmation que les gens seraient prêts à croire…
    En tout cas ce serait effectivement catastrophique qu’un organisme financier privé acquière une influence économique suffisante pour pouvoir en dicter l’évolution et modifier son protocole pour le rendre inflationniste ou toute autre modification visant son avantage exclusif.
    Une perspective effrayante pour le moins.
    Il convient donc de nous y préparer car vous avez raison. Tout porte à croire qu’une telle tentative se fera jour un jour ou l’autre.

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    • Qui veut la paix, prépare la guerre

      Effectivement, il suffit de voir la réponse qu’ils ont fournie à propos du choix de la chaine en cas de fork.
      Qui veut la paix, prépare la guerre.
      Il va falloir se préparer à cette éventualité afin d’y apporter la réponse adéquate le moment voulu.

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  • al

    C’est bien de se focaliser sur Blackrock. Il faut aussi prendre en compte une problématique très simple : Blackrock n’est pas le seul joueur.
    Donc, si Blackrock déconne avec Bitcoin, il y aura toujours un concurrent pour lui tirer dans les pneus car la mainmise de Blackrock sur le BTC (une sorte d’OPA) signifierait la ruine des autres teneurs d’ETF.
    Cet article explique l’impossible de manière fort logique

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    • Ludovic Lars

      Avez-vous lu l’article ? Je ne parle pas uniquement de BlackRock (qui sert d’illustration au sujet) mais de l’ensemble des acteurs réglementés. Tous les gestionnaires d’ETF suivraient le mouvement.

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